Entre embouteillages et hausse du coût des carburants, les citadins repensent leurs trajets. Deux options se démarquent : le vélo électrique et la trottinette. Mais lequel est le plus adapté à la vie urbaine ?

Confort et expérience de conduite

Le vélo électrique offre une position assise stable et naturelle, idéale pour les trajets de plus de 5 km. Il absorbe mieux les chocs grâce à ses roues plus grandes et sa géométrie plus équilibrée. Transporter un sac, des courses ou un enfant devient simple grâce aux nombreux accessoires disponibles.

La trottinette électrique, elle, séduit par sa compacité et son agilité. Facile à plier et à transporter, elle s’intègre parfaitement aux trajets intermodaux (train, métro, bus). En revanche, rester debout longtemps ou sur des routes dégradées peut rapidement devenir fatigant.

CritèreVélo électriqueTrottinette électrique
Position de conduiteAssise, confortableDebout, parfois fatigante
StabilitéExcellente, même sur pavésPlus sensible aux irrégularités
ManiabilitéMoyenneTrès élevée
Usage idéal5 à 15 km1 à 7 km

Les modèles récents comme le Cube Compact Hybrid ou le LANKELEISI GOLF-X misent sur le confort avec suspensions et selle ergonomique. Du côté des trottinettes, des marques comme Dualtron ou Segway GT proposent désormais des suspensions avant/arrière plus efficaces, mais souvent à prix élevé.

Recharge et autonomie au quotidien

La question de l’autonomie reste cruciale.

  • Un vélo électrique propose en moyenne 60 à 120 km d’autonomie, selon la capacité de la batterie et le mode d’assistance utilisé. La recharge complète prend entre 3 et 5 heures sur une prise domestique classique, et les batteries amovibles facilitent la recharge à la maison ou au bureau.
  • Une trottinette électrique affiche une autonomie plus réduite, entre 25 et 60 km, avec un temps de charge de 2 à 3 heures.

Cependant, le froid, le poids du conducteur et la vitesse influencent fortement la distance réelle parcourue. Les modèles de trottinettes souffrent particulièrement d’une baisse d’autonomie l’hiver.

Pour en savoir plus, découvrez nos conseils pour optimiser l’autonomie de votre trottinette électrique en hiver.

Budget, entretien et aides à l’achat

Côté finances, les écarts sont notables.

  • Trottinette électrique : entre 400 € et 900 €, avec un entretien limité.
  • Vélo électrique : entre 1 200 € et 3 000 €, mais plus durable dans le temps.

Les aides locales à l’achat changent la donne : plusieurs collectivités offrent jusqu’à 600 € pour l’achat d’un vélo électrique. Certaines métropoles, comme Paris ou Lyon, incluent désormais certaines trottinettes dans leurs dispositifs de subvention, à condition qu’elles répondent à des critères techniques stricts.

AspectVélo électriqueTrottinette électrique
Prix moyen1 200–3 000 €400–900 €
Aides publiquesOui, selon les régionsRares ou partielles
Entretien annuel80–150 €30–60 €
Durée de vie moyenne6–10 ans3–5 ans

Le vélo représente donc un investissement plus important, mais plus rentable à long terme. Il est aussi mieux réparable : un argument fort face à l’obsolescence rapide de nombreuses trottinettes.

Confort d’usage et ergonomie

Le vélo électrique conserve l’avantage sur les longues distances : sa posture naturelle évite les tensions musculaires et la fatigue lombaire. Certains modèles urbains adoptent des cadres ouverts pour faciliter les arrêts fréquents en ville.

La trottinette, plus nerveuse, s’adresse à ceux qui privilégient la rapidité et la légèreté. Toutefois, sa position debout sollicite davantage les jambes et les bras. En terrain irrégulier, l’absence de suspensions sur les modèles d’entrée de gamme réduit nettement le confort.

Sécurité et réglementation

La sécurité reste un point crucial. Les vélos électriques disposent de freins à disques performants et d’un centre de gravité stable, garantissant un meilleur contrôle. Les trottinettes exigent une vigilance accrue, surtout sur chaussée humide.

Depuis 2024, la législation française encadre plus strictement les Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM) :

  • vitesse maximale autorisée : 25 km/h,
  • circulation interdite sur les trottoirs,
  • port du casque obligatoire pour les moins de 18 ans,
  • gilet réfléchissant obligatoire de nuit.

Les versions “speed bike” des vélos électriques (jusqu’à 45 km/h) nécessitent quant à elles immatriculation, assurance et port du casque homologué.

En matière d’assurance, les deux véhicules peuvent être couverts par une responsabilité civile, mais une assurance spécifique reste recommandée, notamment pour les trottinettes.

Mobilité durable et empreinte écologique

Sur le plan environnemental, vélo et trottinette restent d’excellentes alternatives à la voiture.
Le vélo électrique, bien que plus énergivore à la fabrication, possède une durée de vie supérieure et une meilleure réparabilité. La trottinette électrique, plus légère, génère moins d’émissions à la production mais son cycle de vie est plus court (en moyenne 3 à 4 ans).

Grâce aux progrès du recyclage, les batteries lithium-ion sont désormais récupérées à plus de 60 % via des programmes comme SNAM ou Veolia. Certaines marques proposent des pièces détachées standardisées et des services de réparation pour prolonger la durée de vie des produits.

Ces efforts témoignent d’une volonté partagée : faire de la mobilité électrique urbaine une solution réellement durable, tant sur le plan écologique qu’économique.