Les voitures les plus rapides d’intervention qui officient sur l’autoroute ne sont pas mises entre toutes les mains. Seule une centaine d’officiers sont sélectionnés et habilités à conduire les Méganes RS, Leon Cupra et surtout la future Alpine A110 de la gendarmerie. Qui pour piloter l’Alpine de la gendarmerie ? 

Que dire sur l’Alpine A110 de la gendarmerie ?

Comparée à son aïeule qui a œuvré de 1966 à 1973 au sein de la célèbre Brigade Rapide d’Intervention (BRI), la future A110 est plus puissante (252 ch.) et revêt un bleu nuit. « Les véhicules de gendarmes sont strictement de série » assure Laurent Rossi. « Seuls les freins ont été renforcés », précise-t-il. De plus, les performances sont identiques à l’A110 de « Monsieur et Madame Tout-le-Monde » avec un 0 à 100 km/h réalisés en 4,5s. 

« Une belle voiture, c’est important pour l’image », a confié le ministre Gérald Darmanin lors de la présentation. Il a également affirmé qu’il fallait que « la police puisse courir aussi vite que les voleurs ». « Aujourd’hui, les gendarmes sont équipés pour pouvoir être efficaces et intervenir contre tous ceux qui veulent se jouer des règles de la République », a-t-il ajouté.

Alpine 110 gendarmeries : qui pour la conduire ?

Ils sont une centaine. C’est le nombre de gendarmes qui officient au sein des équipes rapides d’intervention (ERI) des pelotons d’autoroute. En France, plus précisément, il existe 51 brigades dont la mission est de veiller à la sécurité des automobilistes. Et de lutter contre la délinquance routière. Chacun contrôle des tronçons d’une soixantaine de kilomètres. 

Et pour mener à bien leur mission, les hommes en bleu peuvent compter sur les voitures rapides d’intervention (VRI). Telles que Renault Mégane RS, Seat Leon Cupra et bientôt l’Alpine A110 2022. Ce sont des véhicules performants qui, depuis 1967, ne sont confiés qu’à des conducteurs très expérimentés.

alpine-a110

Qui peut devenir pilote de l’Alpine ?  

Dès la création de la Brigade Rapide d’Intervention en 1967, la gendarmerie recrutait ses pilotes parmi les motocyclistes (qui sont déjà habitués à conduire vite), d’où la présence du casque dans les véhicules. Depuis les années 80, les critères de recrutement ont été modifiés et désormais un appel national à volontaire est lancé une fois par an. Mais rares sont les places disponibles. 

Concernant les tests pratiques, ils ne sont plus effectués au Mans (72) ou sur le circuit de Bresse (71) comme c’était le cas auparavant, mais sur les pistes de Mortefontaine (60). Alors, les candidats y réalisent des exercices de base comme le freinage, l’évitement, la trajectoire, etc. Ils font également une formation plus poussée distillée de jour comme de nuit sur le circuit routier et l’anneau de vitesse (plus de 200 km/h).

Jusqu’en 2012, les pilotes étaient formés sur différents types de voitures. Aujourd’hui, ils apprennent leur métier avec des véhicules aux caractéristiques proches de celles présentées au sein des brigades. Notez que les Alpines A110 seront dédiées à la formation des pilotes. « Il faut que le véhicule soit un outil au service de l’anticipation. Il est impératif que nos pilotes de véhicules rapides d’intervention fassent corps avec leur véhicule ». Explique le Chef d’escadron Richard Filmotte, directeur du musée de la Gendarmerie.

Source