Les moteurs PureTech, utilisés par de nombreux véhicules Peugeot, Citroën et autres marques du groupe Stellantis, connaissent divers problèmes qui nuisent considérablement à leurs propriétaires. Entre la surconsommation d’huile et la casse prématurée de la courroie de distribution, l’insatisfaction règne parmi les automobilistes. Et malgré les promesses de remboursement faites par le constructeur, la réalité se révèle bien moins rassurante.

Surconsommation d’huile et courroie de distribution défectueuse

Le premier problème majeur des moteurs PureTech est leur tendance à faire consommer une quantité excessive d’huile à la voiture. Ce phénomène induit non seulement un coût supplémentaire pour les utilisateurs mais également une inquiétude quant à l’intégrité générale du moteur.

Par ailleurs, la fréquence élevée de la casse de la courroie de distribution ajoute aux ennuis rencontrés par les automobilistes équipés de ces blocs propulsion trois-cylindres en version 1.0 ou 1.2 litre.

Certains propriétaires rapportent avoir été contraints de remplacer la courroie tout juste après une année d’utilisation. Les coûts associés à ces réparations peuvent varier, mais ils sont souvent élevés. Par exemple, Victor a dû dépenser pas moins de 1 464 euros suite à une casse moteur survenue alors qu’il possédait encore sa Peugeot 2008 PureTech.

Un cas récurrent

Les témoignages se multiplient. Des conducteurs se voient infliger des devis salés pour des réparations liées à ce type de moteur. Martin, propriétaire d’une Peugeot 308, a dépensé plus de 1 457 euros pour réparer son véhicule après une perte brutale de puissance couplée à un message d’alerte « défaut pression moteur ».

Même avec toutes les factures d’entretien en main, certaines demandes de remboursement sont rejetées sous prétexte de documents manquants ou de non-conformité avec le carnet d’entretien pourtant scrupuleusement suivi.

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Plateforme de remboursements inefficace

Pour apaiser les tensions, Stellantis a mis en place une plateforme en ligne dédiée aux remboursements des frais liés aux défaillances des moteurs PureTech. Cependant, cette initiative ne semble pas apporter les résultats escomptés. De nombreux utilisateurs décrivent leur expérience comme désastreuse.

Des bugs informatiques fréquents empêchent les usagers de soumettre leurs dossiers correctement. Pascal, après six tentatives infructueuses, a finalement réussi à envoyer sa demande pour essuyer ensuite un refus sans explication claire. Pour certains, recevoir simplement l’email de confirmation s’avère être un véritable parcours du combattant.

Trouver des solutions alternatives

Face à tant de contrariétés, certains automobilistes cherchent désormais des voies alternatives pour obtenir compensation. Ainsi, un propriétaire de 208 PureTech envisage de passer par une procédure judiciaire plutôt que d’utiliser la plateforme officielle, soulignant la lenteur et l’inefficacité du service en ligne proposé par Stellantis.

  • Inaccessibilité fréquente de la plateforme
  • Difficulté à remplir et valider les demandes
  • Retard dans les réponses du support technique

Coûts financiers et difficultés psychologiques

En plus des tracas techniques, le poids financier pèse lourd sur les épaules des propriétaires de moteurs PureTech défectueux. Un utilisateur évoque avoir dégagé plus de 450 euros de sa poche, car ses dépenses n’ont pas été entièrement remboursées. À cela s’ajoutent le temps perdu et le stress engendré par ces incessantes démarches administratives.

PropriétairesModèleProblèmeFrais encourus
PascalC4 Picasso 1.2 PureTechCourroie de distribution650 €
MartinPeugeot 308 1.2 PureTechPerte de puissance1 457,44 €
VictorPeugeot 2008 1.2 PureTechCasse moteur1 464 €

L’ombre persistante des rappels produits

La situation rappelle tristement celle des airbags Takata, où les clients avaient dû patienter longtemps avant de voir leurs équipements remplacés. Le problème actuel avec les moteurs PureTech pourrait prendre une ampleur similaire si Stellantis n’accélère pas le processus de réparation et de remboursement.

À mesure que les plaintes affluent, il devient crucial pour le constructeur de répondre efficacement aux besoins des utilisateurs. Un accroissement de la capacité de traitement des mandats de remboursement, ainsi qu’une amélioration significative de la plateforme en ligne, pourraient aider à résoudre bon nombre des frustrations vécues par les clients mécontents.