Mauvaise surprise pour les automobilistes : la fin du bonus fiscal pour l’installation d’une borne de recharge électrique à domicile approche à grands pas. Ce changement suscite déjà de nombreuses questions et inquiétudes.
Une mesure longtemps plébiscitée par les utilisateurs
Pendant des années, le crédit d’impôt pour la pose de bornes de recharge électrique a encouragé la transition vers une mobilité plus propre. Ce bonus fiscal pouvait atteindre 500 euros, voire un peu plus dans certains cas. Pour beaucoup, il s’agissait d’un vrai coup de pouce pour franchir le cap du véhicule électrique.
La procédure était accessible : que l’on soit propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit, il suffisait de faire installer une borne pilotable à domicile pour bénéficier de l’aide. Le dispositif tenait compte du nombre de personnes au sein du foyer, ce qui permettait une réelle souplesse pour de nombreux ménages. Voilà pourquoi cette mesure a été si populaire !
Des règles précises régissant le crédit d’impôt
L’obtention du crédit d’impôt pour borne de recharge n’était jamais automatique. Il fallait respecter certaines conditions : la borne devait être “pilotable”, c’est-à-dire capable d’ajuster sa puissance selon l’énergie disponible via internet ou le réseau. D’autres limites concernaient le nombre de bornes subventionnées par logement.
Le principe était clair : une seule borne de recharge électrique aidée pour une personne seule, deux équipements possibles pour un couple marié ou pacsé. À chaque déménagement, il était possible de demander à nouveau le bonus fiscal, rendant la solution attractive même pour les grands voyageurs !
- Borne connectée obligatoirement au compteur ou à internet
- Aide financière plafonnée selon la composition familiale
- Limitation du nombre de bornes par logement
- Déclaration obligatoire sur le formulaire fiscal dédié
Tous ces critères ont contribué à la popularité du système. Fait intéressant : si la borne de recharge était financée par l’employeur, un régime spécifique d’avantages fiscaux s’appliquait également, réduisant parfois fortement le coût pour les salariés. Les personnes non imposables bénéficiaient quant à elles d’un remboursement total, garantissant ainsi une certaine équité.
Pourquoi la suppression du bonus inquiète-t-elle ?
La suppression programmée du crédit d’impôt figure dans le projet de loi de finances 2026. Elle suscite déjà de nombreuses réactions chez les professionnels et les particuliers. Beaucoup craignent que cela freine la démocratisation du véhicule électrique. Une question revient sans cesse : est-ce vraiment le bon choix pour accélérer la transition énergétique ?
Sans cet appui financier, les familles devront désormais assumer seules le coût d’une installation de borne de recharge électrique à domicile, souvent supérieur à 500 euros. Ce montant allégeait la facture globale, main-d’œuvre comprise, et jouait un rôle décisif lors du choix entre essence, hybride et 100% électrique.
Quelles conséquences sur l’accès à la mobilité verte ?
Jusqu’ici, la politique incitative favorisait le développement du véhicule électrique, surtout auprès des classes moyennes et des ménages hésitants à investir sans aide. Beaucoup considéraient ce soutien comme indispensable pour accélérer la croissance du parc électrique en France.
En supprimant ce bonus fiscal dès le 1er janvier 2026, l’État espère réaliser une économie budgétaire estimée à 23 millions d’euros par an. Mais ce gain paraît bien modeste face aux bénéfices attendus pour la filière, que ce soit en termes d’emplois ou de recettes fiscales générées par les installateurs agréés.
Vers une fracture entre les ménages ?
La fin du crédit d’impôt risque d’accentuer les écarts entre les foyers déjà équipés — souvent plus aisés ou technophiles — et ceux qui comptaient sur l’aide pour passer à l’électrique. Jusqu’ici, la majorité des acheteurs de véhicules électriques appartenaient déjà à ces catégories privilégiées.
Désormais, le coût supplémentaire pourrait décourager de nombreux candidats à la transition. Cette décision arrive alors même que le secteur misait sur une démocratisation rapide de la mobilité électrique. L’élan est donc ralenti, au moment où l’accélération de l’électrification devient cruciale.
Nouvelles perspectives et interrogations ouvertes
Fin 2025, la France comptait plus de 1,4 million de voitures 100% électriques en circulation. L’objectif reste inchangé : maintenir cette dynamique malgré la disparition de certains leviers publics. Plusieurs spécialistes anticipent une période difficile pour les installateurs qualifiés dont l’activité dépendait de ces aides financières.
Reste à savoir si d’autres formes d’aides alternatives verront le jour. Peut-être les collectivités locales proposeront-elles de nouveaux dispositifs, ou des tarifs négociés pour amortir la hausse des coûts liés à l’installation de bornes de recharge électrique.
| Année | Nombre de véhicules 100% électriques | Montant crédit d’impôt maximal |
|---|---|---|
| 2024 | +1 000 000 | jusqu’à 2 000 € |
| 2025 | 1 418 588 | 500 € (standard) |
| 2026 | – (prévisions en baisse) | Aucune aide prévue |
L’arrêt du bonus fiscal impose une refonte de la stratégie d’accompagnement vers la mobilité électrique. Pour rester compétitifs, les automobilistes et les professionnels du secteur suivront de près les nouvelles mesures. Tous espèrent voir émerger rapidement un cadre favorable à l’innovation et à l’inclusion.














