Auparavant, la batterie de la voiture électrique en nickel, cadmium ou encore en plomb prédominait. La technologie a grandement évolué et celle au lithium s’est largement démocratisée. L’avenir de la batterie de la voiture électrique se conditionne par l’évolution de son prix et de sa performance. Cette évolution est également essentielle dans la démocratisation de l’automobile propre. Aujourd’hui, la performance, le coût et l’autonomie de la batterie sont des facteurs déterminant dans le passage à l’automobile propre en dépit du thermique.
Batterie lithium et ses dérivés…Quel avenir ?
Lithium-métal polymère
Produit en exclusivité par les usines du groupe Bolloré, cette technologie utilise le lithium pour générer l’électricité. Bolloré estime cette batterie de la voiture électrique comme meilleure que celles en lithium-ion, autant dans sa durée de vie que dans la sécurité qu’elle propose. En effet, nous avions déjà évoqué la dangerosité de la surchauffe des batteries lithium à travers un autre article.
La batterie LMP – Lithium-métal polymère – souffre d’un sérieux défaut : le maintien à haute température. En effet, une température constante de 60 degrés est nécessaire à son bon fonctionnement – correspondant à la température de charge. Dans le cas contraire, la batterie de la voiture électrique se vide en moins de trois jours – il existe néanmoins des modes hivernage pour palier à cela. Cette batterie se destine à des véhicules circulant fréquemment.
Mais quand est-il du futur ? D’une part, il faut savoir que le lithium est une ressource limitée. Les réserves exploitables de ce matériau se partage entre l’Argentine, la Bolivie, la Chine et le Chili. D’autre part, cette ressource est difficile à extraire et sa production a de lourds impacts environnementaux.
Lithium-ion
Il s’agit sans doute de la batterie de voiture électrique la plus répandue à ce jour. Son arrivée depuis quelques années à littéralement inondée le marché pour tout type de véhicule.
Cette batterie se popularise notamment par sa large fourchette d’exploitation – entre -20 et 65 degrés. La densité énergétique, le poid et le prix ont également joué en sa faveur. Vous pouvez la retrouver dans bon nombre d’automobile propre à ce jour – BMW i3, Tesla Model S, Smart, Renault Zoe, etc…
Cependant, certains questionnements sont à noter, notamment concernant son impact environnemental et son recyclage. Ce problème n’a été saisi que récemment aux vues du contexte écologique mondial. Néanmoins, de gros progrès sont en cours dans la réutilisation du lithium des batteries de voiture électrique et certains constructeurs comme Nissan sont très engagés. Avec une maîtrise parfaite, cette technologie pourrait largement monopoliser le marché. Mais la question de la pérennité de la matière première reste en suspent.
Lithium-ion polymère
Très peu utilisé en Europe, les coréens apprécient fortement ce type de batterie pour voiture électrique. Apparue en 1995, nous pouvons retrouver cette technologie chez les constructeurs Kia – Kia Soul EV – et Hyundai – Hyundai Ioniq.
Ces véhicules témoignent d’une incroyable densité énergétique et d’une sensibilité au froid jouant un moindre rôle sur l’autonomie. Certains problèmes de surcharge, risquant des explosions, sont apparus mais ont été très rapidement maîtrisés. Cette technologie semble prometteuse !
Mais quand est-il du futur ? D’une part, il faut savoir que le lithium est une ressource limitée. Les réserves exploitables de ce matériau se partagent entre l’Argentine, la Bolivie, la Chine et le Chili. D’autre part, cette ressource est difficile à extraire et sa production à de lourds impacts environnementaux, en dépit d’un recyclage de plus en plus maîtrisé.
La batterie de la voiture électrique de demain
Le recyclage, clé du futur ?
La batterie d’une voiture électrique a généralement une durée de vie équivalente à celle du véhicule lui même. De plus, elle peut dans la plupart des cas être recyclée, puis utilisée pour d’autres produits. Une bonne maîtrise du recyclage pourrait donc être la clé. Car il faut savoir que ce procédé demande 25 à 50% d’énergie en moins par rapport à l’extraction.
Il faut savoir qu’au niveau européen, le producteur de batterie pour la voiture électrique est responsable des batteries en fin de vie. Ainsi, le producteur se doit de collecter et recycler les batteries à ses frais. Mais il y a des organisations mandatées par le gouvernement et/ou privées – SNAM – qui prennent la charge également la fin de vie des batteries.
En conclusion, actuellement le recyclage est une solution. Si les constructeurs intègrent et progressent dans ce milieu, alors les batteries pourront d’une part coûter moins cher, et d’autre part réduirent l’impact écologique.
La batterie solide
Cette technologie permettrait de recharger la batterie de la voiture électrique en seulement une minute. De plus, l’autonomie en serait exceptionnelle – environ huit heures.
Cette technologie se veut “solide”, car l’électrolyte contenu à l’intérieur n’est pas sous forme liquide, mais est une plaque de verre ou gel. A la base, cette technologie fût crée par Henrik Fisker, ex-designer danois de chez Aston Martin. Certains constructeurs comme Volkswagen et Toyota ont affirmé vouloir adopter cette technologie dans les années à venir.
Ce type de batterie est déjà disponible sur le marché. En effet, la start-up Fisker Automotive – entreprise de Henrik Fisker – propose ces batteries, alimentées à l’énergie solaire. Cette génération de batterie pour la voiture électrique est tout de même pointée du doigt par des détracteurs qui affirment que les prix sont trop élevés et qu’il sera impossible de la démocratiser à grande échelle.
En conclusion
Plusieurs pistes permettent de se projeter dans le futur dans le domaine de l’automobile propre. D’une part l’amélioration du recyclage des batteries lithium, et d’autre part, l’avènement d’un nouveau type de batterie pour la voiture électrique : la batterie solide. Il est encore trop tôt pour affirmer quelle technologie prendra le dessus. Néanmoins, il est important de remarquer que la batterie dans son ensemble constitue un frein à la consommation de part son prix et la menace qu’elle peut représenter pour l’environnement. L’améliorer dans un sens ou dans l’autre permettra d’aboutir à ce même résultat.