Après avoir consommé du Cannabidiol (CBD) encore appelé cannabis légal, de nombreux consommateurs ont été dépistés positifs aux stupéfiants. Et pourtant ils affirment n’en avoir pas consommé. Quand on sait que le CBD est légal dans plusieurs pays de l’Union Européenne, il y a de quoi s’interroger sur le potentiel danger qu’il représente pour la conduite routière. Le CBD au volant est-il réellement dangereux ? 

Peut-on être positif après avoir fumé du CBD ?

La réponse à cette question n’est pas précise. Selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, le fait de fumer du CBD peut conduire à positiver les éventuels contrôles opérés par les forces de l’ordre. Elle avance que ce mode de consommation peut entrainer un dosage systématique en THC résiduel, ce qui fait apparaitre un éventuel risque. 

Il est bon de le savoir, car en cas de dépistage positif aux stupéfiants, les sanctions sont particulièrement sévères : 4 500 euros d’amende, deux ans d’emprisonnement, retrait de six points. A cela s’ajoutent d’autres peines complémentaires. On peut citer parmi celles-ci la suspension du permis de conduire, la confiscation du véhicule, etc.

Quels sont les effets secondaires du CBD ?

Le CBD est réputé contenir de nombreuses propriétés thérapeutiques. Même s’il n’existe aucune nocivité, il faut noter qu’il possède quelques effets secondaires. Parmi ceux-ci, on peut citer :

  • La baisse de la pression artérielle 
  • L’apparition des nausées
  • L’apparition des vertiges et des étourdissements
  • Une sensation de bouche sèche
  • Un risque de somnolence ou d’insomnies
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La difficulté des conducteurs pour démontrer leur bonne foi

Alors qu’ils sont accusés d’avoir consommé des stupéfiants, les conducteurs ont beaucoup de mal à démontrer leur bonne foi. En effet, la contre-expertise autorisée par la loi est difficile à obtenir dans ce cas. D’ailleurs, les réquisitions des procureurs n’ordonnent presque jamais la recherche de cette molécule. 

Mais alors, dans ces conditions, comment les conducteurs peuvent-ils organiser leur défense si aucune recherche du CBD n’est faite ? C’est la raison pour laquelle certains avocats spécialisés dans le domaine, donnent quelques conseils aux conducteurs pour mieux préparer leur défense :

  • Tout mettre en œuvre pour avoir une contre-expertise au moment des contrôles
  • Préciser aux agents contrôleurs que vous n’avez consommé que du CBD
  • Réaliser sans tarder des tests urinaires et/ou capillaires en laboratoire 
  • Présenter les factures de CBD acheté et demander le « certificat d’analyses du lot » pour témoigner de sa légalité 

En clair, il est conseillé de ne pas conduire après avoir consommé du CBD. Cette molécule n’est pas nocive, comme le témoignent de nombreuses études. Cependant, les effets légers et agréables que le CBD produit peuvent être à l’origine des fatigues ou encore des vertiges. Du coup, se garder de consommer du CBD avant de prendre le volant permet de vous protéger vous-même et de protéger vos proches. 

A titre d’information, sachez que les traces de THC qu’on pourrait retrouver dans le CBD sont susceptibles de disparaitre après 6h du temps. Cela veut dire qu’il faudrait attendre l’expiration de ce délai avant de prendre le volant.