La conduite, c’est bien plus qu’un simple déplacement. Entre confort et habitudes, certains gestes deviennent vite risqués ou même interdits par le code de la route.

Conduite et distraction : quelles limites respecter ?

Au volant, la vigilance est essentielle pour garantir la sécurité routière. Beaucoup pensent pouvoir gérer plusieurs tâches à la fois, mais c’est un leurre dangereux.

En France, le Code de la route insiste sur l’importance d’être concentré. Les comportements distrayants sont sous étroite surveillance policière.

Une simple inattention suffit parfois à provoquer un accident. Mieux vaut prévenir que guérir : certains gestes interdits doivent rester réservés aux pauses.
Voici les principales sources de distraction au volant qui posent problème :

  • Utilisation du téléphone portable, même brièvement
  • Manger ou boire pendant la conduite
  • Se maquiller ou s’occuper de son apparence
  • Manipuler le système audio ou GPS sans arrêt sécurisé
  • Se tourner fréquemment pour discuter avec ses passagers

Éviter ces distractions améliore la capacité à anticiper les dangers. Rester attentif n’est pas seulement une obligation, c’est un réflexe salvateur.

Téléphone, écouteurs et musique : quelle réglementation ?

Passer un appel ou consulter un message en conduisant semble anodin. Pourtant, cette habitude multiplie les risques : distraction visuelle, cognitive et manuelle. Ce cocktail met sérieusement en danger la réactivité du conducteur.

Être surpris avec un téléphone en main expose à des sanctions immédiates. La suspension du permis, possible jusqu’à six mois, n’est pas rare dans ce contexte. Un geste en apparence banal peut coûter cher. Attention : même l’utilisation d’un kit mains libres reste strictement encadrée et dépend de chaque situation. Rien ne remplace un arrêt sécurisé pour communiquer.

Pour aller plus loin, découvrez notre article sur l’usage du smartphone au volant, qui montre comment une simple notification peut transformer la route en zone à haut risque.

Côté accessoires audio, casques, écouteurs et oreillettes sont formellement interdits pour tous les conducteurs, sauf rares dérogations professionnelles. Le but ? Préserver la capacité à entendre klaxons, alarmes ou sirènes. L’ouïe permet souvent d’anticiper un danger avant même de le voir. Cela concerne aussi la gestion de la radio : si le volume est trop élevé, vous risquez une infraction. La musique au volant doit rimer avec concentration.

Des outils embarqués à privilégier

Les voitures modernes proposent parfois des systèmes intégrés pour passer des appels ou écouter de la musique. Ils limitent les manipulations, mais ne remplacent jamais la nécessité de rester attentif à la circulation. Prendre quelques secondes pour régler sa playlist lorsque le véhicule est arrêté est toujours plus sûr que de chercher un morceau tout en roulant. Priorité à la route, toujours !

Quelles peines encourir en cas d’infraction ?

Les amendes varient selon l’infraction commise. Par exemple, utiliser un téléphone au volant entraîne une amende forfaitaire, perte de points et parfois suspension du permis. Manipuler un smartphone ou augmenter exagérément le volume de la musique coûte également cher. Ces actes sont facilement verbalisables lors des contrôles routiers.

Gestes quotidiens : autorisés, déconseillés ou sanctionnables ?

Surprise : manger ou boire au volant n’est pas systématiquement interdit. Mais la loi condamne leurs conséquences sur l’attention et la sécurité. Un sandwich avalé en conduisant détourne forcément l’esprit. Le risque de réaction tardive augmente, surtout en cas d’urgence.

Même chose pour l’automobiliste qui se maquille ou ajuste sa coiffure devant le rétroviseur. Ces gestes restent tolérés tant qu’ils ne mettent pas en péril la conduite.

Malgré l’absence de texte spécifique, enfreindre l’obligation de prudence générale peut aboutir à une contravention de deuxième classe, soit généralement 35 euros d’amende. Voici les comportements régulièrement concernés par cette verbalisation :

  • Manger ou boire pendant la conduite
  • Se maquiller ou ajuster sa coiffure
  • Modifier sa tenue vestimentaire en roulant
  • Manipuler un appareil électronique mal intégré

Choix des chaussures : quels risques sur la route ?

2-conduite-ce-qui-est-autorise-et-ce-qui-ne-lest-pas-au-volant
© iStock

Le débat des tongs au volant revient chaque été : sont-elles interdites ? Aucun article ne l’interdit explicitement. Cependant, porter des chaussures inadaptées ouvre la porte à une sanction si cela nuit au contrôle du véhicule. Glisser sur une pédale, perdre une sandale au feu rouge… Tout incident lié à une chaussure inappropriée peut entraîner une amende.

Sachez aussi qu’en cas d’accident, porter ce type de chaussures complique vos démarches auprès de l’assurance. Des chaussures fermées, confortables et adhérentes augmentent la maîtrise et la sécurité au volant.

Astuce ! Avant de prendre la route, vérifiez que vos pieds soient correctement protégés et stables. Quelques secondes suffisent pour éviter les mauvaises surprises au moment crucial. L’efficacité ne doit jamais primer sur la sécurité globale.

Cigarette et CBD au volant : tolérance ou sanction ?

Le Code de la route n’interdit pas explicitement de fumer en conduisant. Cependant, les forces de l’ordre peuvent sanctionner un conducteur si cette pratique altère sa maîtrise du véhicule ou détourne son attention. Par exemple, allumer une cigarette ou faire tomber des cendres représente une distraction potentiellement dangereuse.

La loi interdit formellement de fumer dans une voiture avec un enfant de moins de 12 ans et sanctionne les conducteurs d’une amende.

Concernant le CBD au volant, la vigilance est encore plus importante. Bien qu’il soit légal, sa consommation peut provoquer une certaine somnolence ou altérer la réactivité du conducteur. De plus, les forces de l’ordre ne distinguent pas toujours immédiatement le CBD du cannabis classique. En cas de contrôle routier, les forces de l’ordre effectuent un test salivaire ; si elles détectent du THC, elles suspendent le permis et infligent des sanctions pénales.

Sanctions possibles et responsabilités des conducteurs

Ignorer les règles ou agir par habitude engendre presque toujours un risque de verbalisation. Outre les amendes classiques, certaines infractions entraînent des sanctions administratives : suspension de permis, immobilisation du véhicule, voire exclusion de garantie. Les conséquences sont multiples. Voici les tarifications moyennes constatées pour les fautes liées à la distraction :

ComportementMontant minimum de l’amendePeine complémentaire possible
Téléphone tenu en main135 €Suspension du permis
Utilisation de casque, écouteurs135 €Aucune perte de point
Manger/boire/maquiller au volant35 €Aucune perte de point
Chaussures inadaptées (tongs, etc.)22–75 €Pouvant impacter l’assurance
Musique trop forte35 €Aucune perte de point

Les montants ci-dessus servent de référence : ils évoluent selon le contexte et la gravité des faits.

Pour finir, mieux vaut adopter une attitude responsable, anticiper chaque trajet et garder à l’esprit que la route exige une attention permanente. Le volant n’attend que vous pour avancer sereinement !