Dès l’an prochain, il sera possible de revendre l’électricité inutilisée par votre batterie de véhicule électrique grâce à une technologie innovante. Cette dernière, se nommant V2G – Vehicule to grid -, pourrait en effet révolutionner l’usage de la voiture électrique. Au delà même d’en améliorer l’usage, elle participera à la démocratisation et l’adoption de l’automobile propre, encore controversée.
Pourquoi ?
Tout simplement par l’intermédiaire des électrons présents dans la batterie de votre véhicule électrique. Ces derniers seraient, en effet, réutilisés en cas de besoin pour soutenir le réseau électrique. Vous pourrez alors me demander, “Oui mais dans quel but?”. L’adoption massive de la voiture électrique nécessite logiquement une restructuration ou du moins une amélioration de la capacité de production et de transfert de l’électricité. De cette conclusion en découle donc des solutions pour économiser ou générer plus de ressources – d’où V2G.
Comment ?
Si l’on prête attention à ce schéma, le propriétaire d’une automobile propre peut gagner de l’argent en allouant à son fournisseur, l’électricité de la batterie de son véhicule électrique dans une tranche horaire prédéfinie. Ce système fonctionne également dans l’autre sens. Là où l’utilisateur peut profiter du réseau électrique selon les horaires pour charger la batterie de sa voiture électrique. Plus simplement, il s’agit d’un contrat de réciprocité.
Pour revenir sur la possibilité de gagner de l’argent, il faut être attentif. Nous ne savons pas encore de quels montants il serait question. Néanmoins, il s’agirait tout de même de petits revenus. Sûrement pas suffisants pour rentabiliser votre voiture électrique sur le court terme. Mais qu’en est-il du long terme ?
Rentabiliser sa batterie véhicule électrique
Bien évidemment, quand il s’agit de faire du profit, nombreux sont ceux qui s’adonnent à des expériences. Nissan et PSA en sont les exemples concrets ici ! Leur objectif ? Mesurer la viabilité à grande échelle et quantifier les gains que cette technologie pourrait représenter. Plus simplement : est-ce que V2G peut permettre aux propriétaire d’automobile propre de faire du profit ? Mais également, encourager l’adoption de la voiture électrique si cette théorie se confirmait.
Selon une étude réalisée par Nissan, une voiture électrique est comparable à un chat. C’est à dire, qu’elle dort 22 heures sur 24 et ne consacre donc que deux heures à son activité “productive”. Ce comparatif est issu d’un constat : 80% des français font moins de 50 km par jour. La moyenne est même bien inférieure – 29 km/jour ! Pour en arriver à la constatation suivante : l’énergie emmagasinée, par la batterie de votre véhicule électrique, n’est pas utilisée pendant 91% du temps. A titre d’exemple, la Nissan LEAF – d’une autonomie de 385 km – pourrait alimenter en énergie une maison pendant près de six jours.
Pour en revenir à cette question de rentabilité, l’expérience ne s’arrête pas là. Nissan a mené une étude sur 50 particuliers et les gains s’estimeraient à plusieurs centaines d’euros par an.
Dans cette même idée, RTE – Réseau de Transport Électrique – a également fait une étude. Le coût annuel moyen des pleins pour un diesel serait de 1 100 €, quand celui de la voiture électrique ne serait que de 380 €. Mais l’étude est intéressante car elle se juxtapose avec celle réalisée par Nissan.
En effet, si l’usager disposait d’un système intelligent de pilotage de charge et décharge de sa batterie, alors le coût annuel serait de 140 €. Si nous prenons les extrêmes cités plus tôt, on obtient une baisse des coûts d’environ 87%.
Saviez-vous qu’il est également possible de recharger votre voiture en roulant sur la route ? Notre article vous explique tout !